Peu après le Blocus de Naboo, instauré par la cupide Fédération du Commerce du Vice-roi Nute Gunray, la paisible planète se retrouva du jour au lendemain sur le devant de la scène politique. Ce monde gagna finalement une certaine reconnaissance sur le marché galactique. Ainsi les échanges commerciaux et diplomatiques commencèrent véritablement à se développer. Les nombreux citoyens de la République Galactique affluèrent en masse pour profiter de ce cadre idyllique et reposant. Grâce aux indemnisations reçues par les Neimoidiens, les natifs purent enfin reconstruire les bâtiments et les agglomérations lourdement touchés. Les élus de la capitale, Theed, remarquèrent également très rapidement que les équipements déjà en place ne pourraient pas répondre aux exigences des nombreux visiteurs. Malgré la présence du Spatioport de Kwilaan, les habitants virent pour la première fois des embouteillages impressionnants se former en orbite. Principalement des vaisseaux qui attendaient une autorisation pour atterrir. Afin de régler ce problème au plus vite, des ingénieurs proposèrent à la Reine Padmé Amidala de construire en urgence une nouvelle installation pour recevoir les vacanciers et les marchands dans les meilleures conditions possibles. Il devrait représenter le point d'accès principal à la planète pour les touristes et devenir un symbole de renaissance. Bien évidemment, sa construction donna lieu à d'impressionnants travaux.

L'endroit choisi pour ériger le complexe était situé sous de magnifiques falaises afin de réduire au maximum les nuisances sonores qui pourraient déranger les riverains. Les hautes parois rocheuses constitueraient ainsi une excellente barrière naturelle. Puisque le terrain qui devait accueillir les fondations était à l'origine un lac, les architectes décidèrent tout simplement d'assécher une grande zone plane pour finalement la recouvrir de ciment. Les cascades qui alimentaient en temps normal le bassin furent canalisées afin qu'elles s'écoulent directement sous la construction. Cette dernière était gérée comme une petite entité indépendante du reste de la ville. Un puissant générateur de puissance auxiliaire, situé sous le Hangar du Palais Royal pour faciliter son entretien et sa surveillance, fournissait l'énergie nécessaire. Afin de garantir une utilisation optimale des ressources et des créneaux de vol, le centre de contrôle aérien fut connecté à celui du palais. La force armée profita des aménagements disponibles pour parquer ses escadrons de chasseurs et des équipements pour maintenir les appareils opérationnels. Les commandants en charge des unités saisirent l'occasion d'augmenter leurs effectifs en cas d'agression future.

Une vue d'ensemble du Spatioport de Theed.

Un vaisseau civil qui avait reçu l'autorisation d'atterrir s'engageait obligatoirement dans un couloir parallèle à la vallée. Les passagers pouvaient profiter de la vue sur les monuments de la ville pendant la phase d'approche. Ensuite, il se dirigeait vers l'une des sept baies d'amarrage hérissant la bordure du second niveau de l'installation. Une fois le débarquement terminé, des droïdes de maintenance et de ravitaillement s'avançaient avec des mécaniciens pour réparer des avaries potentielles et permettre à l'appareil de repartir dans les plus brefs délais vers sa prochaine destination. Pendant ce temps, les étrangers étaient aiguillés vers un petit terminal, placé juste en dessous des falaises, pour se soumettre aux diverses vérifications de douane et d'immigration. Les autorités essayaient notamment de déceler dans la foule des narcotrafiquants qui tentaient de repartir avec des Millafleurs en contrebande. Une plante qui produisait, après distillation, une puissante drogue très recherchée sur le marché noir. Pour terminer, des navettes se posaient sur place et acheminaient les passagers vers les hôtels ou la Grande Place de Theed. Bien que fonctionnel, les Naboo estimèrent que le spatioport défigurait considérablement le paysage. Cependant, ils reconnaissaient son utilité et certains considéraient même ce complexe comme un symbole de la modernité de la paisible planète.