Luskin Exovar
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Approchez petits et grands, âmes pures et étrangers, car Oncle Cohden a une petite histoire à vous raconter. Vous voyez, dans une Galaxie pas si lointaine, lors des derniers jours de l’Ancienne République, l’un des plus notoires éclaireurs ayant parcouru les voies spatiales décida de prendre sa retraite. Comme la plupart des vieux briscards de l’Espace, il sentit qu’une étrange tempête se préparait et décida donc de se trouver un abri avant que les choses ne deviennent trop dangereuses.
Il vendit donc tous ses biens et récupéra toute sa fortune éparpillée sur de nombreux comptes sous une multitude de faux-noms. L’homme chargea son fidèle vaisseau de Crédits, de tout ce qu’il avait ramassé dans ses voyages ainsi que de son fidèle compagnon droïde Spanner et mit les bouts. On n’entendit plus parler de lui ensuite…
Ce qui lui est arrivé entre cette époque et aujourd’hui est la seule histoire que Luskin ne veut pas raconter. Tant que je sache, seulement deux autres personnes (et je suis lare dans mes calculs), savent ce qui s’est passé : Spanner, le compagnon droïde et son étrange compère alien, Redeye. Voilà ce que je peux vous dire : le droïde ne parle pas et on ne comprend pas un mot de ce que raconte le lézard…
__Cohden K'Reye
Jeunesse dans l’Ancienne République
Luskin Exovar était une légende vivante : référence pour les éclaireurs, envié par les aventuriers et très prisé de ceux qui ne se lassaient pas d’entendre les histoires de ses étonnantes escapades. Comme l'expliquait Cohden K'Reye, l’Humain - d’allure on ne peut plus classique - ne parlait que très peu de ses jeunes années mais il était bien connu qu’il était né sur le monde reculé de Lessuris bien avant la chute de l’Ancienne République. Dans son adolescence, il décida de quitter son monde natal pour rejoindre le Service de Reconnaissance de l’Ancienne République.
Dès lors, Luskin Exovar commença à se tailler une solide réputation en découvrant des douzaines de nouvelles planètes, ouvrant de nouveaux secteurs et permettant de repousser toujours plus les frontières de la Galaxie connue. Ses innombrables découvertes et aventures devinrent la source de phénoménales histoires de bravoure qui devenaient toujours plus périlleuses à chaque nouvelle écoute. L’homme était une légende vivante et une grande partie de ce qu’il racontait était même vraie !
Exovar décida donc d’ouvrir l’Emporium d’Exovar, un port d’accueil pour les reclus et les ennemis de l’Empire Galactique sur Neftali dans le Système Socorro. Avec Spanner et Redeye, ses fidèles compagnons, le vieil homme accueillait de nombreux marginaux venus des quatre coins de la Galaxie comme Cohden K’Reye avait pu en témoigner à l’Alliance Rebelle. Grand ami des droïdes en tous genres, tout le complexe était maintenu par des ouvriers automates. Entax et Botax par exemple étaient des anciens droïdes assassins impériaux que le vieil homme avait reprogrammés pour protéger son Emporium.
Les Anecdotes d’Exovar
A première vue, Exovar n’avait rien d’un aventurier légendaire. Il ressemblait à tout autre Humain de son âge, avec des traits creusés et une touffe de cheveux grisonnants. Par ailleurs, son accoutrement était typique de son espèce. Sa seule caractéristique extravagante était la même que Ysanne Isard, ses yeux vairons, l’un était bleu comme le ciel de Tatooine, l’autre gris comme ses cheveux. Luskin restait banal jusqu’au moment où il ouvrait la bouche ; rapidement, il harassait tout le monde pouvant l’entendre de rafales de questions, lui-même répondant à des questions non posées en y entremêlant des histoires des temps passés. Ces conversations aléatoires étaient menées par une personnalité excentrique qui pouvait tout à coup se mettre à s’intéresser à autre chose sans maintenir de cohérence. Au final, bien des personnes qui rencontraient Exovar pensaient que l’individu ne fonctionnait plus tout à fait correctement. Cependant, dans les quelques moments de tranquillité où Exovar se croyait seul, un observateur attentif pouvait peut-être discerner autre chose que de la folie dans les yeux du vieil homme… une sorte de clarté cachée issue de l’expérience de toute une vie – à la fois les épreuves et la joie, l’amour et la guerre, l’horreur et la beauté. Dans ces moments d’introspection, un observateur chanceux pouvait même être gratifié d’un furtif clin d’œil.
Juste une petite note sur Exovar et ses prix… Exovar était peut-être quelqu’un de cinglé et même capable de générer plus de vent qu’une tempête de sable de Tatooine, mais quand on venait aux choses sérieuses, il rendait les affaires plaisantes. Il arrangeait de bon plans pour ses amis, ne volait pas pour autant les simples connaissances et avait permis à de nombreux vauriens en mal de chance de bénéficier d’une ardoise. Même s’il avait l’air désordonné, il avait toujours eu du cœur pour les aventuriers, les éclaireurs, les explorateurs ou toute personne connaissant un coup dur. Il se passait des trucs pas toujours clairs dans l’Emporium et peu importe si la chair à Bantha était profonde, les bottes d’Exovar restaient toujours propres...
__Cohden K'Reye
Exovar et l’AT-AT
Donc j’étais là, accroupi sur la branche d’un arbre darkwoode, vingt mètres – disons même plutôt vingt-cinq – au-dessus du sol de la luxuriante jungle. Tout ce que j’avais sur moi c’était mon fidèle Cutter portable à plasma, et mes amis, le bébé n’était même pas chargé à cinquante pour cent. Je reste donc là, aussi silencieux que possible quand soudain, j’entends ce grand « Boum ! Boum ! » faisant écho dans la jungle. Ensuite, le sol se met à trembler et au loin j’entends la forêt se faire réduire en cendres.
Le pire c’était d’attendre, et je n’ai pas honte de vous dire que ne serait-ce que pendant une microseconde j’étais prêt à mettre les bouts et retourner à mes pâturages ! Mais c’est là que j’ai vu cette monstruosité métallique se mouvoir grossièrement entre les magnifiques arbres que je venais de découvrir. Je me suis dit ’Ce n’est pas juste. Il est hors de question que j’aille me planquer comme un Rodien et que je laisse ces salopards d’impériaux transformer ma forêt en l’une de leurs garnisons préfabriquées’. C’est là que la colère surpassa la peur. Même si chaque pas de la bête métallique résonnait dans mes dents, je me préparais à l’offensive. Quand le gigantesque Transport Blindé Tout-Terrain passa en dessous de moi, j’ai lâché un cri de guerre Wookiee et me je suis jeté sur son dos. Là, je me suis senti comme l’insecte suceur de sang sur la peau d’un Hutt, vous savez, comme dans le proverbe. Son armure était, pour autant que je puisse voir, impénétrable… Sans meilleure idée, je décidais donc de sortir mon cutter – Vous ai-je dit qu’il était chargé à peine à vingt-cinq pour cent ? –pour le planter dans le dos du monstre de fer. Pour seul résultat et à mon grand regret, il n’y avait rien de plus qu’une marque noirâtre sur le dos de l’AT-AT. Au mieux, ma situation était désespérée. Je ne saurais dire pourquoi je me suis subitement souvenu d’une des choses que disait mon grand-père : ‘mon garçon’ il disait ‘sans une tête bien remplie sur tes épaules, tu n’as pas de tête du tout’. Mon grand-père était un peu marteau pour autant que je me souvienne, mais cette phrase me donnait une idée. Je me suis rué vers l’avant de l’AT-AT et comme on peut l’imaginer, la partie tubulaire reliant la tête au corps était l’une de ces grosses failles de conception impériale qu’il s’agissait d’exploiter.
J’ai donc planté mon Cutter portable à plasma au sommet du cou et me suis jeté dans le vide, en espérant que la Force vienne au secours d’un idiot. Alors que je glissais, le petit cutter continuait de trancher dans la nuque de la bête tel un Sabrelaser miniature. Toute la partie gauche de la tête commença à se déchirer et je ne pus m’empêcher de crier de joie. Bien sûr, ce cri monta dans les aigus lorsque je me rendis compte que la lame du cutter commençait à faiblir. Soudain, cette bonne vieille gravité m’appela pour souper, et elle allait me servir un sol bien dur comme pitance… Je n’avais plus qu’à fermer les yeux en attendant d’aller rejoindre mes ancêtres quand mes craintes furent stoppées nettes par un grand ‘plouf !’. Rouvrant les yeux, je me retrouvais en train de couler dans quelque substance bleue. Qu’on me couvre de poils et m’appelle Wookiee si la mare dans laquelle j’ai eu la chance d’atterrir n’est pas la plus belle de la Galaxie ! Ce jour-là, la Force était venue à mon secours. Je n’avais plus qu’à remonter à la surface quand je fus accueilli par une vision capable d’émouvoir même un rejeton de Sith. Vous voyez, l’AT-AT était devant moi, sa tête se balançant à la perpendiculaire du reste de son corps. Presque immédiatement et dans un grand bruit, la monstruosité mécanique venait faire connaissance avec l’un des plus gros arbres de la forêt. Un grand crissement retentit alors – un peu comme un Herglic perdant son dernier Crédit au Sabacc vous voyez – mais cette saleté impériale continuait d’avancer… sans tête. Avec, pour ainsi dire, plus rien contrôlant le corps, l’AT-AT vira de bord et alla terminer sa petite promenade en bas d’une falaise.
Quant à la tête, elle attendait là, bien sagement, dix mètres plus loin. Une paire d’impériaux en sortit, complètement sonnés, et sans demander leur reste s’en allèrent à la Cantina la plus proche, comme s’ils venaient de gagner une permission. Voulant rester poli avec mes invités, je me suis dépêché afin de bien les accueillir. Je suis même arrivé à leur rencontre avec cinq de mes compagnons, venus mettre la main à la pâte – ou plutôt les poings dans la figure. N’ayant plus aucun problème dans l’immédiat, je suis parti inspecter le reste de technologie impériale – qui survécut plutôt bien à sa chute – et je me suis dit ‘voilà comment prendre la tête devant les impériaux…’
__Luskin Exovar
L’excentrique vieillard débordait d’anecdotes de ce type qu’il aimait raconter à qui voulait l’entendre. Que ce soit depuis l’une des salles de l’Emporium ou sur la tête de son AT-AT où il était souvent vu en train de faire les vitres, Luskin Exovar faisait en sorte de laisser un souvenir inoubliable à ses visiteurs…
Références
- Wretched Hives of Scum and Villainy, 1996