Varactyl
- 4 mètres de haut environ sur 15 mètres de long
Puissant herbivore natif de la planète d'Utapau, d'une hauteur d'environ quatre mètres et d'une longueur de plus de quinze mètres, le varactyl était un curieux mélange de reptile et d'oiseau. Des premiers, il possédait la peau écailleuse, le sang froid et quatre pattes musclées chacune terminée par cinq « doigts » lui permettant de gravir les parois abruptes des puits d'Utapau avec aisance et vélocité. De l'oiseau, il avait hérité les plumes, qui, surplombant en crête sa tête, se muaient en une rangée d'épines plus ou moins dressées le long du dos et du cou extrêmement flexible. Les plumes servaient aussi de code, pour impressionner ou éloigner, par l'exhibition et l'intimidation, certaines menaces. La femelle posséderait d'ailleurs souvent des teintes plus prononcées que le mâle. Leur peau, à l'épreuve de l'eau, leur permettait de plonger sans souci pendant le jour dans les lacs situés au font des puits (ce qu'ils ne feraient la nuit pour éviter les prédateurs nocturnes). La queue aussi était semblable aux volatiles. Pas d'aile par contre, à l'inverse de leurs cousins les Dactillions, mais un bec, effilé et légèrement recourbé, et dont la protubérance se poursuivait en une sorte de protection naturelle frontale contre les chocs, traversant le milieu du visage de l'animal.. Les yeux, de chaque coté de cette protubérance, étaient assez petits.
L'oiseau faisait son nid sur les branches hautes des arbres, le Varactyl, lui, choisissait les anfractuosités les plus élevées des puits... ou du moins les plus exposées au soleil durant la journée, donc les plus chaudes. Dans le choix du lieu entrait en compte aussi la facilité à pouvoir eux-mêmes se cacher pour surveiller et protéger leur progéniture sans défense. Il leur arrive même de se regrouper à plusieurs pour une meilleure sécurité. En effet, de calme et imperturbable, le varactyl, surtout femelle, pouvait alors devenir d'une extrême férocité si l'on attentait à la vie de ses petits. Il se servait entre autre de sa queue hérissée, susceptible de faire de grands dégâts, ou de leur tête extrêmement dure grâce à une protubérance, dont ils donnaient de grands coups béliers.
En dehors de l'aide qu'ils pouvaient, dressés, apporter aux natifs, les varactyls fractionnaient leur temps entre la nourriture (le jour, des lichens sur les parois les plus basses, aux racines poussant dans le sable des plus hautes couches rocheuses), le repos, et la surveillance de leurs petits en période d'accouplement. Leur sang froid les poussait à rechercher la chaleur, aussi passaient-ils de longues périodes accrochés aux parois des puits, à ne bouger que pour suivre les rayons du soleil au fur et à mesure de sa course dans le ciel en journée. La même raison, la régulation de leur température, faisait d'eux des animaux extrêmement peu actifs la nuit. C'était une période de léthargie, et donc de danger. En effet, ils devenaient des proies bien plus aisées pour les prédateurs de la planète, comme l'était, par exemple, son cousin distant dans l'évolution des espèces, le Dactillion.
Ceux-ci, prudents, attaquaient d'ailleurs seulement les jeunes herbivores à peine sortis de l'œuf, quand leur dévolu ne se jetait pas sur les œufs eux-mêmes !
Mais, étrangement, les lois naturelles ne s'appliquaient plus une fois domestiqués. Il était tout à fait possible alors, la faim ne se faisant plus sentir, de faire cohabiter de manière très proche ces deux espèces dont l'aide se complétait pour les habitants d'Utapau. Le varactyl permettait grâce à sa force de transporter des charges ou des voyageurs, et pour peu qu'on le traite bien, sa grande mémoire fera pour le passager un partenaire serviable, docile, intelligent, loyal, et un allié de choix. La force, la vitesse, la souplesse de sa démarche en firent la créature privilégiée pour les transports au sol. Leur dos et leur ossature, solides, supportaient aisément une selle. Le varactyl était ainsi capable d'une véritable affection pour son maître, et son aide serait précieuse par sa grande habileté et sa fidélité. Mais à l'inverse, si vous traitez mal cet animal, il serait judicieux d'éviter de le recroiser, même des années plus tard ! Il deviendrait un ennemi dangereux, se souvenant de vous, et refusant, dans le meilleur des cas, de vous servir de monture, pour dans le pire des cas s'en prendre délibérément à vous !
Ce fut d'ailleurs un varactyl que chevaucha Obi-Wan Kenobi lors de son court séjour sur Utapau. Elle portait le nom de Boga.
Références
- The New Essential Guide to Alien Species, 2006