Sando
Mammifère marin aux proportions démesurées, puisqu'on estimait qu'il pouvait atteindre deux cents mètres de long pour les mâles et cent cinquante pour les femelles (le plus grand découvert avoisinait les cent soixante mètres), l'aqua-monstre sando était sans conteste le monstre aquatique le plus redouté de la paisible Naboo. Il régnait sans partage dans les fonds abyssaux des lacs, océans et autres grandes étendues d'eau de sa planète natale, au sommet de la chaîne alimentaire. Les deux autres grands prédateurs de ces eaux, le tueur des mers Opee ou le Colo à griffes ne faisaient absolument pas le poids face à lui, et seraient engloutis d'un coup de sa puissante mâchoire ornée d'une centaine de dents acérées s'ils venaient à se retrouver en face de lui. Il avait d'ailleurs un appétit à la hauteur de son corps puissamment musclé. Indépendamment de sa queue palmée qui l'aidait à nager sous l'eau, son allure féline, ses quatre pattes semblant bien plus adaptées à la marche ou à la saisie des proies, ainsi que son manque de réserves importantes de graisse malgré les profondeurs phénoménales où il vit, étayeraient l'hypothèse que ce grand monstre marin serait en fait une espèce terrestre acclimatée à l'onde depuis peu de temps, sûrement seulement quelques générations.
Les boucliers protégeant les villes des Gungans étaient assez puissants pour dissuader la créature d'approcher d'elles. Mais cet avantage réservait aussi quelques déconvenues : du fait même de la rareté des possibilités d'études à son sujet, nombre des informations recueillies sur lui restent à l'état de légendes ou de suppositions. Certains racontaient qu'on pouvait l'apercevoir à la surface de l'eau par temps de tempête, d'autres allaient même jusqu'à affirmer en avoir vu étalés sur le sable, se chauffant au soleil, éventualité qui évoquerait en plus des branchies la possession de poumons. Peu de scientifiques purent en approcher, encore moins en étudier de manière précise, et les seules conclusions se basaient souvent sur des hypothèses non vérifiées ou sur la découverte de carcasses au large. Ainsi, malgré sa grande taille (elle-même approximative) et la menace latente de sa puissance, le sando passerait la plupart de son temps à dormir et à digérer au fond de profondes crevasses ou cavernes proches du noyau de la planète, ne consacrant à la chasse qu'environ dix pour cent de son temps, sortant alors pour attraper tout ce qui passe à sa portée, des bancs de poissons avalés d'une seule gorgée aux proies plus conséquentes, ou même rejoignant les régions marécageuses de Naboo pour engloutir des Fambaas et des Falumpasets venus y boire.
Le nombre de ces grands prédateurs restait lui-même inconnu, tout comme la longévité de l'animal, que l'on estimait à plusieurs centaines d'années. Quant à son mode de reproduction, il s'ornait lui aussi d'un flou artistique. On évoquait une parade nuptiale parsemée d'entrelacement et de ronronnements de satisfaction, précédant l'accouplement. La femelle ne donnerait naissance qu'à un petit par portée ce qui expliquerait la rareté de la créature, puisque rien ne semble la menacer autrement), dont elle s'occuperait jusqu'à ce qu'il puisse lui-même se défendre et se nourrir, soit environ un an. C'est un de ces monstres que le sous-marin Bongo transportant Jar Jar Binks, Qui-Gon Jinn et Obi-Wan Kenobi évita de justesse en passant par le noyau de la planète pour rejoindre Theed, la capitale. Un Opee passant par là finit par servir de festin au monstre, donnant le temps nécessaire au sous-marin pour filer.
Références
- Star Wars : Le Bestiaire , 2001
- Star Wars - Tout sur La Menace Fantôme , 1999