Route hyperspatiale
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Piloter un engin dans l'hyperespace, c'est autre chose qu'une moissonneuse-batteuse ! Il suffit d'un millième d'erreur de calcul et la trajectoire passe à travers une étoile. Ou bien on frôle une supernova et là, ta balade est terminée p'tit gars !
__Han Solo à Luke Skywalker
Bien que le voyage en hyperespace était devenu le principal moyen de locomotion entre les systèmes et dans la Galaxie, il n'en restait pas moins un des plus risqués. Chaque saut nécessitait des calculs complexes effectués par les ordinateurs de bord pour trouver une trajectoire entièrement vide de tout corps céleste ou de toute attraction gravitationnelle jusqu'au point de sortie espéré. Cependant, il existait dans la Galaxie de grands couloirs entièrement exempts de forces gravitationnelles qui facilitaient ainsi les voyages en hyperespace, ils étaient appelés routes hyperspatiales.
Ces routes étaient pour la plupart très anciennes et dataient de l'époque de la découverte de la technologie hyperspatiale ou de l'expansion de la République Galactique. En ces temps, la Galaxie n'était pas encore entièrement cartographiée et les routes praticables et fiables étaient relativement rares. Les plus courageux se lançaient dans le métier d'explorateur et arpentaient les régions connues à la recherche de nouveaux couloirs qu'ils pourraient transformer en route à l'instar de Gav Daragon et de sa soeur Jori.
Il existait de très nombreuses routes reliant différents endroits de la Galaxie et permettant un voyage plus ou moins tranquille. Elles pouvaient être tracées à l'échelle galactique, sectorielles ou encore inter-stellaire entre un ou plusieurs systèmes. Il existait même des routes chargées d'effectuer la liaison entre plusieurs autres grands axes plus fréquentés. Pendant la République Galactique, un peu moins d'une dizaine de grandes routes devinrent des axes commerciaux très réputés, attirant ainsi marchands, contrebandiers mais aussi pirates de l'espace.
Les cartes stellaires
Cartographier de nouvelles routes
Naviguer en hyperespace était loin d'être une partie de plaisir puisqu'il fallait disposer d'un couloir de navigation suffisamment praticable et stable pour éviter les perturbations interstellaires responsables de catastrophes souvent dramatiques durant les voyages. Au cours des millénaires, des milliers de cartographes et d'explorateurs sillonnèrent les différentes régions de la Galaxie dans l'espoir de découvrir de nouvelles routes spatiales et de laisser leur nom dans l'histoire. Pour les explorateurs, trouver une route praticable était l'oeuvre d'une vie. Ceux qui trouvaient des couloirs praticables pouvaient espérer vendre leur découverte au centuple, mais cette reconnaissance pouvait rapidement se retourner contre eux. Si leur route venait à provoquer la perdition des vaisseaux qui l'empruntaient, les explorateurs étaient le plus souvent considérés comme responsables et le payaient de leur vie.
Malgré ces risques, des explorateurs aguerris n'hésitaient pas à se lancer à la découverte de nouveaux tracés. Le principe était on ne peut plus simple : il "suffisait" de se déplacer de points en points par micro-sauts et de répertorier tous les corps célestes avec leur masse et leur position. Une fois ces données acquises, il était possible de tracer un couloir plus ou moins sûr entre ces corps en prenant en compte la zone libre de toute gravitation et la stabilité gravitationnelle de chaque corps céleste dans le temps. Tout l'art de la cartographie était ensuite dans le choix des axes empruntés par la future route. Les données récoltées étaient d'autant plus précises que le nombre d'analyse était élevé. Tracer une route relevait donc d'un véritable travail de fourmi, mais c'était le prix à payer pour devenir riche et faire partie de l'histoire de la conquête galactique.
Mise à jour des cartes spatiales
Les corps célestes étant constamment en mouvement, les cartes galactiques devaient obligatoirement être mises à jour. En quelques dizaines d'années, le tracé d'une route pouvait en effet énormément évoluer, par exemple à cause de l'explosion d'une étoile ou du déplacement d'une nébuleuse. Parfois, une route pouvait même être rayée de la carte du jour au lendemain ! Dans ces conditions, aucun pilote ne se hasardait à voyager avec une carte de dix ans d'âge ! Pour prévenir ces incidents, le Ministère de l'Espace était chargé de surveiller et mettre à jour les tracés des routes les plus fréquentées de la Galaxie. Chaque pilote pouvait ensuite mettre à jour ses données directement via les bureaux du ministère. Cependant, le plus souvent, ces mises à jour étaient automatiques dans le cadre des procédures d’atterrissage dans la majorité des astroports. Les astroports récupéraient en même temps les données enregistrées par les ordinateur de bord de chaque vaisseau et les envoyait au ministère pour analyse, afin de préparer les prochaines mises à jour des cartes spatiales.
Ainsi pour la sécurité de tous, le tracé des routes n'avait pas de valeur marchande. Il était d'ailleurs illégal de refuser le partage de ses informations d'astronavigation. Cette pratique était unanimement condamnée par tous les corps de métier liés au transport spatial, y compris au sein des sphères de contrebande et du crime organisé. Bien sûr, cela ne s'appliquait pas aux nouvelles routes, dont le tracé pouvait être gardé secret et être vendu au plus offrant, ce qui permettait au métier d'explorateur de perdurer.
La distance relative
A l'echelle d'une planète, on avait souvent tendance à associer le chemin le plus rapide au tracé le plus court. Si cela pouvait s'avérer être vrai dans la plupart des cas terrestres, ce n'était absolument pas le cas avec les routes spatiales. La vitesse maximale en hyperespace dépendait en effet à la fois de l'hyperpropulseur du vaisseau mais aussi de la qualité du tracé de la route empruntée. Plus une route était empruntée, plus son tracé devenait précis grâce aux nombreux relevés des autres vaisseaux, plus il était possible de l'emprunter rapidement. A contrario, les routes très peu fréquentées forçaient les pilotes à naviguer plus doucement. Ainsi, il n'était pas rare que pour voyager d'une planète A à une planète B, on emprunte systématiquement deux trajets plus fréquentés reliant A à C et C à B. Et éviter les routes peu fréquentées, c'était aussi éviter les risques de faire de mauvaises rencontres comme des pirates de l'espace ou des esclavagistes.
Les balises hyperspatiales
Avant que les ordinateurs de bord ne soient assez puissants pour effectuer seuls leurs propres calculs d'itinéraires, un système alternatif avait été mis en place sous forme de balises hyperspatiales. Positionnées à des endroits stratégiques, dans des systèmes ou au croisement de carrefours fréquentés, ces balises permettaient aux pilotes de récupérer des tracés et des itinéraires de saut en hyperespace. Ces balises étaient en fait des unités de calcul extrêmement puissantes qui pouvaient être reliées en réseau. Elles fournissaient aux pilotes les trajets dans les territoires situés dans leur zone environnante. Le réseau de balises fut pleinement fonctionnel du temps de la Grande Guerre de la Sith mais son utilisation périclita à mesure que les ordinateurs de bord devenaient en mesure de faire leurs propres calculs. Inutiles, la plupart des balises furent détruites par des pillards ou laissées à l'abandon au bord des routes spatiales. Quelques unes demeurèrent cependant fonctionnelles à des endroits stratégiques et dangereux comme en périphérie des nébuleuses, qui disposaient d'un environnement extrêmement changeant et donc difficile à arpenter.
Une balise fut particulièrement célèbre, puisqu'elle fut répertoriée dans l'inventaire des Vingt Merveilles de la Galaxie. Il s'agissait de la balise hyperspatiale de Belgoth, véritable oeuvre d'art sculptée construite à la demande de Borte Belgoth vers -25 100. Son architecture représentait le visage d'un Columi, un cacodemon, et un molator d'Alderaan. Cependant, placée le long de la Route Commerciale de Perlemian, elle fut finalement détruite lors du Second Conflit Alsakan.
Principales routes hyperspatiales
Ces grands axes étaient les couloirs de navigation les plus fréquentés, c'était le rendez-vous des marchands, des vaisseaux de transport mais des contrebandiers et des pirates de l'espace.
La voie commerciale d'Hydian : Elle traversait la Galaxie depuis la Bordure Extérieure jusqu'aux Mondes du Noyau en passant à proximité de Kuat, d'Alderaan de Caamas puis par le carrefour commercial de Brentaal. Elle repartait ensuite jusqu'au Secteur Corporatif.
La voie commerciale Perlemian : Elle traversait les Mondes du Noyau en reliant successivement Coruscant, Anaxes, Corulag, Chandrila, Brentaal, Esseles, Rhinnal et Ralltiir avant de repartir vers la Bordure Extérieure en passant à proximité du Consortium de Hapes.
La Piste Corellienne : Au départ de Corellia dans le Système Corellien, elle rejoignait Ryloth dans la Bordure Extérieure en passant successivement par Froz, Nubia ou encore Druckenwell.
La voie commerciale Corellienne : Elle était l'une des routes les plus fréquentées. Elle partait du carrefour commercial de Brentaal dans les Mondes du Noyau, et passait par Corellia, Yag'Dhul, Moorja ou Kinyen avant de rejoindre la Bordure Extérieure. C'était à ce niveau que se trouvait le départ du Corridor d'Ison qui déservait notamment Anoat, Hoth, Bespin, Varonat et Ison, et qui rejoignait la voie commerciale Corellienne peu avant sa fin.
La voie commerciale de Rimma : Cette route transversale partait d'Abregado-Rae dans les Mondes du Noyau et rejoignait Kathol dans la Bordure Extérieure en passant successivement par Thyferra, Yag'Dhul, Sullust, Eriadu ou encore Adarlon.
Routes secondaires
Ces routes sont moins fréquentées que les grands axes hyperspatiaux.
Route commerciale de Metellos : Couloir marchand reliant Metellos à Galantos dans l'Amas de Koornacht. Elle fut créée pour desservir Metellos dans sa concurrence avec Coruscant disposant des très célèbres routes commerciales d'Hydian et Perlemian. Elle ne fut cependant jamais de taille à les rivaliser et resta un couloir très peu utilisé.
Gordian Reach : La Gordian Reach était une route transversale qui débutait le long de la voie commerciale d'Hydian. Elle passait à proximité de Yavin, Felucia ou encore Rhen Var et se terminait à Cron Drift dans le Secteur Auril, après avoir croisé la voie commerciale Perlemian.
Route de Braxant : : Cette importante route du cadrant Nord reliait Bandomeer, situé sur la Route d'Hydian, jusqu'à Bastion, en passant notamment par Ketaris, Cassander, Generis, Ord Trasi et Muunilinst. Des explorateurs Zabrak continuèrent à travailler sur le tracé de la route au cours de l'histoire pour l'étendre jusque dans les Régions Inconnues.
Corridor de Death Wind : Il s'agissait d'un couloir hyperspatial reliant Ryloth à Roon dans la Bordure Extérieure. Très utilisée par les contrebandiers pour les trafics d'épice, elle traversait une zone dans laquelle la navigation était rendue très difficile par des phénomènes cosmiques.
Koros Trunk Line : Petite route hyperspatiale reliant Koros Major à Coruscant, elle était extrêmement utile pour calculer un voyage fiable à travers les multitudes d'étoiles du Noyau Profond à proximité de Koros Major.
Corridor de Salin : Ce tracé était l'un des plus anciens de la Bordure Extérieure, puisqu'il aurait été élaboré sur une ancienne route d'origine Rakata.
La Route Commerciale de Triellus : Il s'agissait de la plus grande route spatiale de la Bordure Extérieure reliant Centares dans le cadrant Nord-Est à Enarc dans le cadrant Sud en longeant l'Espace Hutt, ce qui lui avait valu le surnom d' "Autoroute des Hutts".
La Ootmian Pabol : Tenant son nom de la déformation de l'Huttese Ootmian Pankapolla, cette route fut établie vers -12 000. Elle reliait la région financière de la Zone d'Expansion à Nal Hutta, située au cœur de l'Espace Hutt, et connut une très grande affluence jusqu'à ce qu'une supernova ne la rende temporairement impraticable vers -4 400. Ce phénomène cosmique marqua le glas de sa fréquentation puisqu'après sa réouverture, la route ne ré-atteignit plus jamais ses volumes d'antan.
Tunnels
Ces routes particulières n'ont pas été découvertes comme la plupart des autres routes. Alors que ces dernières évitaient les forces gravitationnelles, ces routes "tunnels" n'étaient constituées que d'une seule trajectoire linéaire totalement praticable.
Piste des Daragon : C'était un couloir hyperspatial découvert par hasard par Gav Daragon et Jori Daragon lorsqu'ils sautèrent en hyperespace à l'aveuglette. Ce couloir reliait Koror Major dans le Noyau Profond à Korriban dans la Bordure Extérieure.
Le Pipeline Sanctuaire : Ce couloir avait été tracé par l'Empire Galactique pour le transport express de matériel et de matières premières entre Sullust et Endor, sur le site de construction de l'Etoile de la Mort. Ce couloir avait été élaboré sur les restes d'une petite route inter-stellaire très peu fréquentée.
Références
- Coruscant and the Core Worlds, 2003
- The New Essential Chronology, 2005
- Star Wars: The Clone Wars: Incredible Vehicles, 2011