Ploovo Two-For-One
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S'il y avait bien une chose que la seule existence de Ploovo suffisait à prouver, c'était que malgré une enfance heureuse et une éducation raffinée certains ne peuvent éviter de devenir, à la longue, mauvais jusqu'au plus profond de leur âme. Celui qui, autrefois, n'était qu'un simple usurier était devenu par la suite un des plus grands barons du crime du Secteur Corporatif (et cherchait à s'étendre aux régions extérieures de l'Empire Galactique).
Mise à part sa gigantesque collection de bagues d'auriculaire ornées de fausses pierres précieuses, Ploovo n'était pas quelqu'un réputé pour avoir bon goût. Mais il avait été 'éduqué' par les meilleurs : il fut le subordonné de Jigoba où il apprit l'art de voler ses employés. Quand Jigoba investit dans une ferme hydroponique sur Tatooine, il mit son subordonné prometteur à sa tête. Quand son patron trouva la mort, Ploovo décida de se sauver (avec tous les profits qu'il avait amassés jusqu'alors) quand il apprit que Jabba le Hutt avait l'intention de mettre la main sur l'installation. Ploovo n'était pas un homme stupide. Il savait que ce dernier mouvement était dangereux pour sa personne. En conséquence de quoi, il se dit que partir dans le Secteur Corporatif n'était pas une si mauvaise idée que cela. C'était ainsi qu'il se lança dans le commerce juteux des boîtes de nuits. D'abord comme un simple co-investisseur silencieux et par la suite en tant que patron incontesté, Ploovo décupla son pouvoir et son influence en achetant les établissements majeurs de tous les mondes un tant soit peu fréquentés. Très vite, il devint responsable de toutes les activités de racket et de prêts à plus ou moins grande échelle dans le Secteur.
Bien entendu, Ploovo n'était pas aussi puissant qu'il l'aurait été en travaillant dans un autre secteur. Il était trop subtil (certains disaient trop timide) pour travailler en secteur impérial où le crime organisé avait une grande influence. Mais Ploovo ne voulait jamais se salir les mains, c'était pourquoi il déléguait constamment pouvoir et responsabilités à des affiliés. Il ne se réservait qu'une modeste part du butin. Ainsi, toutes sortes de voyous, de malfrats et de criminels mineurs oeuvrant dans le Secteur Corporatif travaillaient un temps avec lui à un moment ou à un autre de leur carrière. C'était ainsi que, deux ans avant la Bataille de Yavin, Han Solo et Chewbacca se virent contraints de collecter l'argent que Ploovo prêtait ça et là. Pour être honnête, les deux compères détestaient ce travail, mais après avoir emprunté à Ploovo pour payer des réparations sur le Faucon Millenium, ils n'avaient guère d'autre choix que de subir cette épreuve. Ils ne travaillèrent pour lui que quelque temps seulement, mais les crédits ainsi amassés leur permirent de subsister durant cette période. Trop problématique, le choix de laisser des criminels peu loyaux s'occuper de ses collectes fut abandonné et Ploovo créa un gang spécialisé dans ce travail, qu'il nomma ironiquement Equipe Protocolaire de Ploovo.
La raison pour laquelle Ploovo avait autant de contrôle dans le Secteur Corporatif était simple : la Corporate Sector Authority préférait qu'une petite frappe comme lui prenne la place de cerveaux plus indépendants et dangereux comme Talon Karrde, Tyber Zann ou Jigoba. Bien qu'il se soit fait de très bons contacts dans le milieu, Ploovo n'avait pas les qualités des plus grands barons du crime. Et malgré ses préférences marquées pour les vêtements bariolés et tape-à-l'oeil, il n'avait pas non plus l'ego d'un Jabba le Hutt.
En d'autres termes, Ploovo était le genre de criminel parfait pour le Secteur Corporatif. Il manquait peut-être de la vision à long terme propre aux très grands gangsters qui contrôlaient la criminalité dans la Galaxie, mais il ne laissait pas non plus son manque de chance occasionnel (comme se faire mordre par un Dinko "offert" par Han Solo, qui fut son employé) ou son apparence curieuse lui bafouer son image. Il pouvait même être quelqu'un de très méchant quand il le fallait. Ainsi en représailles de cette affaire, il fit massacrer tous les Dinkos qu'il pouvait trouver...
Références
- Han Solo and the Corporate Sector Sourcebook, 1993
- Alliance Intelligence Reports, 1995
- The Essential Guide to Planets and Moons, 1998
- The Essential Guide to Alien Species, 2001