Tactiques des vaisseaux de guerre
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Les tactiques des vaisseaux de guerre se sont considérablement affinées au fil d'innombrables combats spatiaux. Toutes les manoeuvres envisageables sont aujourd'hui bien connues, ainsi que les méthodes permettant de les contrer. Les batailles sont devenues de véritables « danses de la mort » et se déroulent suivant des règles parfaitement établies. Vues de loin - d'un point où l'ont ne peut entendre les cris des blessés et les râles des mourants - elles peuvent même revêtir une certaine beauté.
Classification des vaisseaux de guerre
Bien que les vaisseaux de guerre paraissent souvent très différents les uns des autres, certaines configurations d'armes, de moteurs et d'écrans ont maintes fois prouvé de leur efficacité dans le passé. Beaucoup de vaisseaux ont, en fait, des caractéristiques en commun, malgré leurs différences d'aspect extérieur. Vous trouverez ci-dessous la méthode standard de classification employée par l'Empire ; à peu de choses près, c'est aussi celle qui est utilisée par l'Alliance Rebelle et de nombreuses races interstellaires. Il convient de noter, toutefois, que les distinctions entre types de vaisseaux sont souvent assez floues, et certaines sociétés ou flottes peuvent parfois donner des appellations erronées à leurs appareils.
Chasseur Stellaire
(Veuillez noter que les chasseurs stellaires n'appartiennent pas à la catégorie des vaisseaux de guerre, mais comme ils jouent généralement un rôle important dans les batailles à grande échelle, il nous a paru utile de les citer ici.) Les chasseurs stellaires sont des vaisseaux monoplaces ou biplaces, dotés d'une puissance de feu limitée, conçus avant tout pour la vitesse et la maniabilité. Ils ne sont pas suffisamment solides pour pouvoir supporter de grosses quantités de dommages, mais leur vitesse et leur grande maniabilité sont censées leur permettre de survivre assez longtemps pour infliger des dégâts à l'adversaire. Lorsqu'ils sont opposés à des vaisseaux de grandes tailles, les chasseurs adoptent des tactiques d'attaques « en essaims ». Les chasseurs stellaires sont des engins très performants qui nécessitent une maintenance constante ; leur rayon d'action est limité et ils ne peuvent emporter qu'une faible charge utile. Ils doivent toujours opérer à partir de bases fixes ou de vaisseaux de grande dimension. A la différence de leurs homologues de l'Alliance, les chasseurs impériaux ne peuvent pas se déplacer de manière autonome dans l'hyperespace.
Vaisseaux d'attaque rapide et patrouilleurs
Les vaisseaux d'attaque rapide et les patrouilleurs sont un peu plus grands que les chasseurs stellaires et ont des équipages de quatre à vingt hommes. Ces deux types d'appareils sont très proches du point de vue de leur conception ; leur principale différence tient au fait que les vaisseaux d'attaque rapide sont équipés d'hyperpropulseurs et que les patrouilleurs n'en ont pas. Ces vaisseaux sont mieux armés et mieux blindés que les chasseurs, mais ils sont souvent aussi plus lents et bien moins maniables. Ces appareils sont essentiellement employés pour des missions de surveillances ou d'observation, et peuvent à l'occasion affronter des transporteurs armés ou des vaisseaux pirates. Dans les batailles rangées, ils jouent surtout un rôle défensif, mais on les utilise aussi pour harceler les frégates et les corvettes. Ils sont cependant trop petits pour représenter une menace pour les croiseurs, et trop peu maniables pour combattre efficacement les chasseurs stellaires. Les patrouilleurs et les vaisseaux d'attaque rapide furent conçus afin d'opérer à partir de bases ou de « vaisseaux-mères » ; il est rare qu'ils emportent de grandes quantités de carburant ou de vivres.
Corvettes
Ce sont des vaisseaux à plusieurs usages dont les équipages peuvent compter entre quarante et deux cents hommes. Ils furent conçus afin de pouvoir supporter un ou deux tirs adressés par un bâtiment ennemi, et sont dotés d'un armement suffisant pour pouvoir combattre efficacement les chasseurs et représenter au moins une source d'ennui pour les frégates et les croiseurs. Ils sont relativement maniables pour leur taille. On les envoie souvent patrouiller dans les systèmes ou escorter des flottes et des convois. Ces vaisseaux sont équipés d'hyperpropulseurs plus puissants que ceux que l'on trouve à bord d'appareils plus petits, et ils peuvent rester des mois dans l'espace sans avoir besoin d'être ravitaillés ou révisés.
Frégates
Comparées aux corvettes, les frégates sont plus grandes et mieux armées, mais souvent aussi plus lentes et moins maniables. Une frégate peut avoir jusqu'à mille hommes d'équipage. Ces vaisseaux ont été conçus pour la défense anti-chasseurs et la protection des autres vaisseaux des flottes. Ils peuvent même avoir une certaine efficacité contre les croiseurs. Beaucoup de frégates impériales transportent à leur bord jusqu'à trois escadrilles de chasseurs stellaires. Les frégates ont une autonomie de plusieurs mois.
Croiseurs
Si l'on excepte quelques « monstruosités » du genre de l'Etoile de la Mort, les croiseurs sont les plus puissants de tous les vaisseaux spatiaux. Le plus gros croiseur construit à ce jour est le Destroyer Stellaire de classe Eclipse, qui accueille dans ses flancs pas moins de 800 000 hommes d'équipage, ainsi qu'un étonnant éventail d'armes lourdes, d'écrans et de rayons tracteurs. Ce bâtiment est capable d'encaisser sans broncher d'énormes quantités de dommages et dispose d'une puissance de feu terrifiante. Les croiseurs ont deux fonctions : impressionner l'ennemi de telle sorte qu'il préfère fuir ou se rendre, et réduire en pièces les croiseurs adverses. En général, ils se moquent par les attaques menées par les chasseurs qu'ils abandonnent à leurs escadrilles embraquées, car ils préfèrent se concentrer sur la destruction des vaisseaux de grandes tailles. Les croiseurs sont capables de passer des années dans l'espace, sans avoir besoin de se ravitailler ou d'être placés en cale sèche. Les plus grands d'entre eux peuvent transporter plusieurs centaines de chasseurs stellaires jusqu'au coeur du combat.
Conception des croiseurs
Quand ils sont amenés à concevoir des croiseurs, les architectes navals essayent toujours de leur donner un très large « champ de tir » - de telle sorte qu'il soit possible d'ajuster le plus grand nombre d'armes possibles sur une cible donnée, quelle que soit la position relative de celle-ci. La forme triangulaire caractéristique des Destroyers Stellaire Impériaux leur permet de bénéficier d'un excellent champ de tir. Il est en effet possible de faire feu avec au moins la moitié de leurs armes sur n'importe quelle cible se trouvant devant eux, au-dessus ou à côté d'eux. Leurs seuls « angles morts » sont situés à l'arrière et en dessous. Les croiseurs de l'Alliance, qui sont des vaisseaux civils convertis, sont loin d'être aussi efficaces. Leurs ressources énergétiques relativement faibles limitent le nombre d'armes lourdes dont ils peuvent être équipés. De plus, leurs superstructures plus fragiles imposent que leurs batteries soient montées dans l'axe ou sur leurs flancs. Les croiseurs rebelles possèdent par donc des flancs droit et gauche bien distincts, qui regroupent la majeure partie de leur armement. Leurs parties avants et leurs parties supérieures et inférieures sont, par contre, peu pourvus en armes lourdes. En outre, à l'instar des Destroyers Stellaires, les croiseurs rebelles n'ont pratiquement aucune arme capable de tirer vers l'arrière. Lorsqu'ils affrontent des Destroyers Stellaires, les croiseurs de l'Alliance essayent toujours de se positionner de flanc, en restant sur l'arrière et légèrement en dessous de leur adversaire. Il est ainsi possible contre ces derniers d'infliger un maximum de dommages à l'ennemi sans que celui-ci puisse répliquer. Mais, quand on connaît le haut degré de compétences de la plupart des capitaines de Destroyers Stellaires, il est toujours très difficile de bénéficier d'une position aussi favorable. Comme les croiseurs constituent les éléments les plus efficaces en combat spatial, les tactiques des flottes privilégient souvent ces vaisseaux afin de leur permettre d'utiliser au mieux leur formidable puissance de feu à l'encontre des croiseurs adverses. Tous les autres vaisseaux doivent alors les protéger, ou harceler les croiseurs de l'ennemis.
La ligne de bataille
La formation de combat la plus utilisée par la Flotte de l'Alliance est la ligne de bataille. Une telle ligne est constituée de deux à dix croiseurs, accompagnés d'un nombre variable d'escorteurs et de chasseurs stellaires. Une ligne de bataille est toujours placée sous les ordres de l'officier de plus haut rang commandant l'un des croiseurs qui la compose ; son vaisseau reste alors toujours à la pointe des manoeuvres accomplies par la ligne.
Zones de combat
La « sphère d'efficacité » d'une ligne de bataille - qui correspond à la portée maximum des armes de ses croiseurs - est divisée en plusieurs « zones ». La zone d'engagement à longue portée : cette zone a un rayon d'approximativement 120 000 mètres. Elle correspond à la portée longue des armes des croiseurs. Toutefois, comme les lasers perdent de leur cohérence et de leur puissance au fur et à mesure que la distance augmente, les croiseurs n'ont guère la possibilité d'infliger des dommages notables aux gros vaisseaux ennemis se trouvant dans leur zone d'engagement à longue portée. Ils se contentent, par conséquent, de concentrer leurs tirs sur les escorteurs qui sont plus vulnérables. La* zone d'abattage* : elle correspond à la portée moyenne des canons des croiseurs et à la portée longue (voire « extrême ») des armes des escorteurs et des chasseurs stellaires. A cette distance, un croiseur peut faire feu sur les croiseurs de l'ennemi sans avoir à redouter les vaisseaux de plus petite taille. La zone secondaire : à cette distance, les petit appareils ennemis commencent à représenter une menace réelle. Les croiseurs doivent donc choisir entre s'occuper d'eux, ou continuer à pilonner les croiseurs adverses qui restent leurs cibles prioritaires, encourant le risque d'être touchés par un tir d'un petit vaisseau. La zone primaire : s'ils parviennent à entrer dans la zone primaire, les appareils de petite taille - et tout particulièrement les chasseurs - ont alors un avantage substantiel sur les croiseurs. Dan ce cas, en effet, ils peuvent tirer avantage de leur vitesse et de leur mobilité, afin de se maintenir toujours dans les « angles morts » de ces derniers, ce qui offre la possibilité de viser avec précision leurs points faibles.
Composition d'une ligne de bataille
Croiseurs
Les croiseurs forment le coeur - ou pour être plus exact - « l'épine dorsale » des lignes de bataille. C'est eux, en effet, qui détiennent la majeure partie de la puissance de feu dont peuvent disposer les lignes. Les autres vaisseaux, quant à eux, ont surtout pour mission de les protéger. Comme les croiseurs sont les vaisseaux les plus puissants, ils doivent avant tout chercher à anéantir les croiseurs adverses. Si ceux-ci sont détruits, les frégates, les corvettes et les chasseurs subiront rapidement le même sort.
Escorte de chasseurs
Les escortes sont généralement constituées d'un nombre variable d'escadrilles de chasse, qui opèrent en toute indépendance les unes des autres. Elles restent toujours dans les parages immédiats des croiseurs, afin de pouvoir intercepter les appareils ennemis - et notamment les chasseurs - qui parviennent à s'infiltrer dans leurs zones primaires et secondaires.
Vaisseaux de soutien rapproché
Les frégates des lignes de bataille jouent un rôle de soutien rapproché pour les croiseurs. Elles sont chargées d'attaquer les frégates et les chasseurs ennemis quand ceux-ci se trouvent dans les zones secondaires ou d'abattage ; elles ne sont pas autorisées à pénétrer dans la zone primaire de la ligne afin d'éviter tout risque de collision avec les croiseurs. Selon la façon dont les affrontements évoluent, ces vaisseaux peuvent éventuellement abandonner leur rôle purement défensif afin de s'impliquer plus activement dans les combats. Ils peuvent alors lancer des attaques contre des appareils ennemis de plus petite taille ou essayer de s'infiltrer dans la zone primaire de la ligne de bataille adverse.
Vaisseaux d'avant-garde
Il s'agit le plus souvent de patrouilleurs et de vaisseaux d'attaque rapide qui ont pour tâche d'obliger l'ennemi à se découvrir - ils doivent pour cela attaquer les vaisseaux adverses à distance respectueuse de leur propre ligne, afin de les amener à se déployer en formation de combat, ce qui a pour conséquence de réduire leur mobilité opérationnelle.
Chasseurs stellaires d'attaque
Ces appareils constituent la seconde arme offensive des lignes de bataille. Dans le cadre d'un affrontement classique, ils doivent tenter de s'infiltrer au-delà de l'avant-garde et des vaisseaux de soutien rapproché adverses, afin d'attaquer directement les croiseurs. Certains tacticiens rebelles soutiennent cependant qu'il serait bon qu'ils s'occupent en premier des chasseurs, des corvettes et des frégates ennemis. En effet, si ces appareils sont sérieusement endommagés, tous les vaisseaux de l'Alliance peuvent éventuellement se lancer ensuite à l'assaut des croiseurs sans avoir à redouter les bâtiments de plus petite taille. Mais comme les différents amiraux de flotte ne sont pas encore tout à fait convaincus de l'efficacité d'une tactique de ce genre, elle doit encore faire ses preuves au combat.
Manoeuvre des lignes de bataille
Voici la description de quelques manoeuvres qui sont couramment employées dans les combats spatiaux. Il est intéressant de constater que, bien que l'espace soit tridimensionnel et dépourvu d'orientation particulière, les Humains sont souvent troublés de voir des vaisseaux « à l'envers » ou suspendus « au-dessus » d'eux. Pour combattre cette impression désagréable, les flottes orientent leurs vaisseaux de telle façon qu'ils soient tous « à l'endroit ». Ce détail d'ordre psychologique contribue à rendre les combats entre vaisseaux de guerre très similaires aux affrontements entre navires aquatiques. A ce propos, on peut penser que si une race pouvait se sentir tout à fait à son aise dans l'environnement tridimensionnel de l'espace, cela lui confèrerait un avantage significatif dans les combats spatiaux contre les Humains.
L'échange
L'échange est la manoeuvre la plus simple que peut exécuter une ligne de bataille. Les adversaires se contentent de se frôler en se présentant leurs flancs. C'est en général les vaisseaux dotés des meilleurs écrans et des meilleures armes qui ont le plus de chances de l'emporter dans une échange.
Couvrir le « T »
C'est une manoeuvre très efficace dans laquelle la ligne de bataille coupe perpendiculairement la route de la ligne adverse. Tous les croiseurs peuvent alors concentrer leurs tirs sur le croiseur de tête ennemi - avec de bonnes chances de l'endommager sévèrement - alors que les autres vaisseaux de guerre placés derrière lui ne peuvent répliquer que par des tirs à longue portée.
La balafre d'Ackbar
C'est une manoeuvre audacieuse, particulièrement adaptée aux vaisseaux de l'Alliance, dans laquelle la ligne de bataille fonce directement en direction du coeur de la formation ennemie. Chaque bâtiment peut faire feu au passage sur les appareils se trouvant sur chacun de ses côtés, avec de bonnes chances de leur infliger des dommages importants, alors que les vaisseaux ennemis situés sur la périphéries de la ligne adverse n'ont pratiquement aucun moyen de répliquer.
La bagarre
C'est une manoeuvre désespérée qui est employée uniquement quand l'ennemi dispose d'une puissance de feu bien supérieure ou quand on a peu d'espoir de gagner le combat. Les deux lignes foncent l'une sur l'autre et la bataille se décompose ensuite en une multitude d'affrontement séparés. Il peut se produire des collisions et certains vaisseaux peuvent se mettre à deux ou trois contre un même adversaire. Dans un duel opposant des vaisseaux aussi colossaux, tout peut arriver. En règle générale, pour gagner une pareille « bagarre », un amiral doit avoir de la chance.
Le trucage
Dans ce type d'attaque, l'assaillant fait semblant de vouloir provoquer une « bagarre » dans l'espoir d'amener son adversaire à rompre sa formation de combat. Mais, au dernier moment, les vaisseaux font volte-face et se mettent en ligne de façon à présenter un flanc à l'ennemi afin de le soumettre à un véritable feu roulant. Si l'amiral ennemi garde son sang-froid et maintient sa formation, il a la possibilité d'attendre que les vaisseaux soit tous passés devant lui, avant de se glisser derrière le dernier d'entre eux qu'il peut alors pilonner à sa guise. Par contre, s'il pense vraiment que les assaillants veulent se lancer dans une bagarre et décide donc de rompre sa formation pour éviter cela, il s'expose à de graves problèmes.
Références
- Rebel Alliance Sourcebook, 1994