Rares étaient les planètes et les lunes accessibles dans le Noyau Profond. Celles qui étaient en plus exploitables se comptaient sur les doigts d'une main. Ebaq 9 faisait pourtant partie de cette rare catégorie. La neuvième des onze lunes de la géante gazeuse Ebaq, cinquième planète du Système de Treskov, avait pu être colonisée malgré son accès difficile. En effet, dans le Noyau, les systèmes stellaires étaient très proches les uns des autres et ne laissaient que très peu de place pour les couloirs hyperespatiaux. Le Système de Treskov se trouvait être une impasse sur les routes hyperspatiales : il n'existait qu'une seule route pour y parvenir. Ebaq 9 était une lune de roche riche en bronzium, un minerai très intéressant en termes de revenus pour les corporations minières.

Du temps de l'Ancienne République Galactique, Ebaq 9 fut colonisée par la Corporation Minière du Noyau Profond. D'immenses galeries furent creusées dans la roche de la lune pour faciliter l'extraction. Toutes ces galeries étaient reliées à un immense puits principal qui traversait la lune de part en part et permettait d'acheminer le matériel très rapidement. Avec l'abondance de bronzium dans le sol de la lune, l'activité était très lucrative, jusqu'à ce que l'Empire Galactique ne s'interpose et ne réquisitionne la petite lune. En effet, l'Empire s'était déjà emparé du système avec l'installation d'une base stellaire impériale nommée "Le Croc de Tarkin". Cette base servait de réserve d'armement et de fournitures pour l'Empire en cas de coup dur. Et, comme une seule et unique présence impériale dans un système si éloigné était dangereuse, l'Empire décida d'investir Ebaq 9 afin d'en faire un poste de ravitaillement d'urgence. Mais ces deux installations n'eurent jamais à servir. En effet, lorsque l'Empire chuta, "Le Croc de Tarkin" fut scellé et Ebaq 9 tout simplement abandonnée.

Ce n'est que vingt-quatre ans plus tard que Ebaq 9 fut de nouveau réinvestie, non pas par l'Empire, mais par le gouvernement qui lui a succédé : la Nouvelle République. Cherchant à repousser l'envahisseur Vong en dehors de la Galaxie, le conseil dirigeant de la Nouvelle République décida de mettre en œuvre un plan audacieux de l'Amiral Ackbar. Le plan consistait à regrouper des forces républicaines sur Ebaq 9 afin d'attirer la flotte Yuuzhan Vong et d'utiliser ensuite la configuration du système pour la piéger. Lorsque ce plan fut mis en œuvre, la base d'Ebaq 9 fut réactivée et plusieurs Jedi dont Jaina Solo, Tesar Sebatyne ou encore Lowbacca y séjournèrent plusieurs semaines durant. Enfin, lorsque les Yuuzhan Vong pénétrèrent dans le système, ils furent vite pris en les feux de plusieurs flottes républicaines, la flotte de l'amiral Kre'Fey, celle de Garm Bel Iblis et la pseudo-flotte de l'Alliance des Contrebandiers. Les Républicains avaient pris soin de piéger la route de sortie du système, obligeant ainsi les Vongs à se battre et à mourir dans les vaisseaux.

Mais le Maître de Guerre Tsavong Lah, voyant que la victoire serait impossible, décida d'investir Ebaq 9 et de traquer les Jedi qui s'y trouvaient. Ainsi, malgré les attaques des différentes flottes, des milliers de Vongs, accompagnés de quelques voxyns, débarquèrent sur la lune et firent la chasse aux Jedi. Jaina, Tesar et Lowbacca utilisèrent les galeries des mines pour se cacher, mais les Vongs, trop nombreux, étaient à leurs trousses. Jacen Solo était également en mauvaise posture dans une galerie annexe. Les quatre Jedi ne durent leur salut qu'à Vergere, la Jedi Fosh, qui se sacrifia en faisant exploser son chasseur au cœur du conduit principal de la mine. Le passage du chasseur créa une dépression suivie d'une vague de radiations mortelles qui supprimèrent tout l'air présent dans les galeries. Les Vongs moururent les uns après les autres d'asphyxie tandis que les Jedi avaient eu le temps de se protéger. Seul Tsavong Lah survécut assez longtemps pour provoquer Jaina Solo en duel. Il ne fit pas le poids face au Chevalier Jedi et il mourut de son sabre.

Les Jedi furent ensuite évacués d'Ebaq 9 qui redevint un roc sans vie pour les années à venir.